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Sevrage de somnifères : quelles sont les alternatives ?

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Sevrage de somnifères : quelles sont les alternatives ?

***Attention, Dreem n’a pas vocation à faire de recommandations médicales. Avant d’entamer un sevrage de somnifère, demandez toujours conseil à votre médecin.***

Face à l’insomnie, un grand nombre de nos concitoyens ont recours aux somnifères. Il s’en vend, en France, près de 200 millions de boîtes par an, mais à terme, ils peuvent avoir des effets secondaires. C’est pourquoi, il est important de faire un sevrage de somnifères. Bonne nouvelle, il existe des alternatives aux somnifères qui émergent. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles nous avons créé le bandeau Dreem : afin de proposer une alternative aux somnifères efficace et sans danger. C’est en effet tout à fait possible de lutter contre l’insomnie sans les somnifères.

Histoire des somnifères

Les plus anciens somnifères sont les « barbituriques« . Ils ont été découverts au début du XXe siècle. Aujourd’hui reconnus comme hautement toxiques, ils ne sont presque plus utilisés.

 frise chronologique somnifères

Les “benzodiazépines” étaient jusqu’à peu les somnifères les plus utilisés. Ces molécules ont des propriétés anxiolytiques et sédatives. Elles diminuent l’activité neuronale globale et provoquent l’endormissement.

Mais comment fonctionnent ces molécules ? D’abord, un petit rappel.  Il existe un messager chimique très répandu dans le cerveau, dont le rôle est de se fixer sur les neurones pour diminuer leur activité. C’est le GABA. Neurotransmetteur inhibiteur de référence, il ralentit la transmission nerveuse et évite une hyperactivité neuronale (l’anxiété est une hyperactivité neuronale). Il favorise ainsi le calme et la relaxation.
 
neurone pré-synaptique fonctionnement somnifère

En tant que neurotransmetteur, le GABA est libéré par un neurone et se fixe sur les récepteurs GABA d’un autre neurone. En s’y fixant, il déclenche l’ouverture du “canal Chlore” au milieu du récepteur. Les ions Chlore, naturellement présents dans le liquide extracellulaire, vont alors emprunter ce canal et pénétrer à l’intérieur du neurone. Chargés négativement, ces ions modifient la charge électrique du neurone. Ainsi polarisé, celui-ci devient moins “excitable”, car moins sensible aux autres stimulations. Son activité ralentit : il est inhibé.

Et les benzodiazépines, dans tout ça ? Les benzodiazépines ont le pouvoir de se fixer aussi sur les récepteurs GABA (sur un site de réception tout proche de celui du neurotransmetteur GABA).

  
Ce faisant, elles amplifient l’action du neurotransmetteur GABA : en augmentant la fréquence d’ouverture du canal Chlore, elles permettent à davantage d’ions Chlore de pénétrer à l’intérieur du neurone. Cela diminue donc plus fortement l’activité neuronale ! Plus un individu absorbe de benzodiazépines, plus l’inhibition du système nerveux est forte.

Quelle est l’efficacité de ces somnifères ?

Les benzodiazépines induisent et maintiennent le sommeil. Parce qu’elles persistent longtemps dans le corps, elles sont également utiles pour lutter contre les réveils nocturnes.

Voici les effets secondaires qui existent cependant : 

  • diminution de la quantité de sommeil profond et de sommeil paradoxal
  • problèmes de somnolence et de vertiges en journée
  • risques accrus de dépression et de pertes de mémoire
  • dépendance physique accompagnée d’une forte composante psychologique, et ce même avec des doses dites thérapeutiques ou un traitement de courte durée.

Comment effectuer un sevrage de somnifères ?

D’autres molécules ont donc été développées pour essayer de réduire ces effets secondaires. Elles fonctionnent sur le même mode que les benzodiazépines, c’est-à-dire en interagissant avec le récepteur GABA. 
Citons notamment le zolpidem (Stilnox), efficace contre l’insomnie d’endormissement, ou les molécules appelées les “anti-orexines” (Belsomra), qui limitent les réveils nocturnes.

On privilégie aujourd’hui ces molécules, au point que celles-ci prennent la tête du marché. Mais la découverte d’effets secondaires n’est qu’une question de temps. Récemment, une étude indiquait d’ailleurs la persistance du zolpidem dans le sang le matin. Cela entraîne des pertes de vigilance qui sont d’autant plus dangereuses qu’aucun signe avant-coureur ne les annonce. Les femmes, qui évacuent moins rapidement les toxines, seraient particulièrement à risque.

Les recherches se poursuivent donc pour trouver des somnifères qui donneraient un sommeil de structure naturelle, sans effet secondaire. Le mieux restant d’effectuer un sevrage de somnifères complet et de se tourner vers des méthodes naturelles.

La mélatonine comme sevrage de somnifères ? 

Très à la mode en ce moment, la mélatonine est une hormone fabriquée naturellement par notre corps. Parfois appelée “hormone du sommeil”, elle réagit à la lumière. De plus, c’est l’organisme qui la produit principalement la nuit. 

Synthétisée et vendue sous forme de comprimés, on l’utilise aujourd’hui pour lutter contre l’insomnie. L’avantage est qu’elle n’a pas d’effet sédatif comme les somnifères et peut donc apparaitre comme une sevrage au somnifère pertinent.  Mais malheureusement, des doutes subsistent. 

mélatonine sevrage somnifère

Ce sevrage à base de mélatonine est-il vraiment efficace ?

Si certaines études démontrent une claire amélioration de l’endormissement chez leurs volontaires, ce n’est pas le cas de toutes. En effet, la prise de mélatonine semble plus efficace quand sa présence dans le corps est au plus bas, soit dans l’après-midi et tôt en soirée. C’est-à-dire à des moments où il n’est pas encore l’heure de dormir. Dommage pour le sevrage des somnifères…
En fait, la mélatonine est surtout une hormone de régulation des rythmes biologiques (dont le sommeil), elle est surtout utile pour les troubles du sommeil causés par de mauvais rythmes biologiques : décalage horaire ou travail de nuit, par exemple. Ou bien encore, chez la minorité de personnes (souvent des sujets âgés) qui n’en produisent pas assez naturellement, ou pas au bon moment.

Sur sa sûreté : elle entrerait en interaction avec d’autres traitements médicaux, comme les anticoagulants. Aujourd’hui encore, nous connaissons mal ses effets sur le long-terme. Il faut donc nécessairement en faire un usage limité dans le temps.

La Thérapie Cognitive et Comportementale comme sevrage des somnifères

Comme sevrage des somnifères et solution à l’insomnie, la Haute Autorité de Santé (HAS) met en avant a Thérapie Cognitive et Comportementale (TCC). Le principe est simple : restructurer son sommeil en profondeur. En effet il va falloir changer vos habitudes comportementale pour réapprendre à dormir et travailler sur les associations lit-sommeil. Ces thérapies existent depuis plus de 20 ans et sont reconnues au sein de la communauté médicale et scientifique. Elle comporte plusieurs phases qui en 6 à 8 semaines vont vous réapprendre à dormir et vous permettre de vous sevrer définitivement des somnifères à termes. 

 

Sevrage de somnifères : nos conclusions

Dans tous les cas, les somnifères s’attaquent aux symptômes et non à la cause de l’insomnie. S’ils s’avèrent utiles en cas d’insomnie aiguë et ponctuelle, nous ne les conseillons pas sur le long-terme. La prise de molécules qui modifie le fonctionnement de nos processus neuronaux est en effet loin d’être anodine. L’insomnie chronique nécessite avant tout un travail de fond sur nos habitudes de sommeil. Et même ponctuellement, il existe d’autres solutions que les médicaments pour mieux dormir.

Pour améliorer son sommeil, il faut d’abord le comprendre. Le bandeau Dreem 2 va analyser votre sommeil précisément et vous recommander des programmes inspirés de la thérapie cognitive et comportementale pour vous aider à diminuer votre temps d’endormissement, vos réveils nocturnes et votre fatigue en journée. En plus, il vous accompagne tout au long de la nuit avec des fonctionnalités audios visant à vous relaxer et vous endormir plus rapidement, améliorer la qualité de votre nuit et vous réveiller au moment optimal. 

 

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